Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/143

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riant.) Eh bien, oui, parole d’honneur ! Ôtez vos gants. Ne soyez pas embarrassé de votre chapeau.

FLAMINIO.

Ah ! j’ai reperdu l’habitude… On se déforme vite quand on retombe dans la vie primitive ! Mais, dans un moment, vous me verrez prendre beaucoup d’aisance.

GÉRARD, à part.

Pourvu qu’il n’en ait pas trop ! (Allant vers Sarah et Barbara, qui causent ensemble.) Miladies, c’est mon ami le marquis Flaminio de… (soufflé par Flaminio) Flaminiani, qui est en tournée… (encore soufflé par Flaminio) géologique, dans ces montagnes, et qui désire vivement vous être présenté. (À Barbara. ) Je vous conseille de l’inviter à manger avec nous. Vous en serez satisfaite. C’est un philosophe… avancé ! (À Sarah.) Et un homme du meilleur monde, dont le cœur est…

FLAMINIO, bas.

C’est ça, parlez de mon cœur.

GÉRARD.

Dont le cœur est pourtant très-naïf.

FLAMINIO, bas.

Naïf ? Mais non, c’est trop vrai, ce que vous dites là. Je suis déjà pris. Elle est charmante !

GÉRARD, aux deux femmes.

Eh bien, m’autorisez-vous à l’inviter ?… L’occasion, quand on dîne à travers champs !

BARBARA.

Oh ! je voulais bien, moi, si…

Elle regarde Sarah.
SARAH.

Vous ordonnez, chère ! et j’obéis.

FLAMINIO.

Sans regret ? Je suis donc bien heureux !

Il lui baise la main.
GÉRARD, à Sarah étonnée.

Ce sont des façons italiennes. Il n’est pas Français, lui !