bien, je m’attendais aujourd’hui à une visite dans ce chalet, ou à une rencontre au premier pas que je hasarderais aux alentours. J’ai dit ma situation à ce bon jeune homme, qui m’a caché sous ses propres vêtements. Mais le danger s’éloigne. (Joseph a fait, du fond, un signe à Rita. Rita fait ce signe à Flaminio) Les douaniers ont passé outre… Le papillon va dépouiller sa parure.
Pardonne-moi mon emportement, mon brave garçon, et viens à moi quand tu voudras.
Merci. Mais il n’est pas probable que nous nous retrouvions jamais. J’ai assez de ce métier-ci, et je pars ce soir pour faire un tour en France.
Tu pars déjà ? Et quand reviens-tu ?
Dieu le sait, gentille Rita. N’y compte guère, et marie-loi avec un contrebandier véritable. Je n’ai rien à me reprocher envers toi, pure enfant. (À Gérard.) Je vous l’ai dit, je ne suis ni vicieux ni pervers. (À Rita.) Garde un bon souvenir au bohémien qui a respecté la sainte hospitalité, et ne te fie pas autant à tous les autres. Si je peux devenir laborieux et rangé, je t’enverrai une dot.
Bien ! je charger moi de le dot de elle. Bon voyage !
Vous, signora ?… (Regardant Sarah, qui cache sa figure dans ses mains.) Allons ! que Dieu bénisse les bons cœurs !
Ah ! prends garde ! ils reviennent.
Qu’importe ?… Pourtant je ne voudrais pas qu’ils vissent de près ma figure. Je vais faire un tour de promenade par