Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/184

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FLAMINIO.

Ah ! milady, vous me méprisez encore ! Je vois bien qu’il faut disparaître jusqu’à ce que…

SARAH, agitée.

Non ! restez !

FLAMINIO, stupéfait.

Parce que ?…

SARAH, éperdue.

Parce que je le veux, moi !

FLAMINIO.

mon Dieu ! vous !… (Haut, à la princesse et très-ému.) Puisque votre Excellence daigne insister, je lui rends mille grâces, mais je vois que ma santé ne me permet pas encore… C’est vrai… je me sens si faible en ce moment surtout… mon Dieu !

GÉRARD.

El) bien, oui, certes ! le voilà d’une pâleur… Qu’y a-t-il donc ?

LA PRINCESSE.

Il y a, mon cher comte, qu’on ordonne à monsieur l’impertinence et l’ingratitude, et qu’on a sur lui des droits…

GÉRARD, à la princesse, bas.

Émilia !

LE DUC.

Eh ! mon Dieu ! ne voyez-vous pas que miss Barbara a travaillé pour lui dans un autre sens, et qu’il trouve ailleurs de meilleures conditions ?

FLAMINIO, avec une gaieté forcée.

Allons, puisque le duc trahit ce grand secret… Il est vrai, princesse, je pars pour la Russie.

GÉRARD.

Ah ! vous allez en Russie ? (À part.) À la bonne heure ! c’est encore plus loin.

LA PRINCESSE, prenant le bras de Gérard pour sortir.

Et vous croyez ça, vous ? C’est très-joli de votre part. (Haut.) Au revoir, miladies !

Elle sort avec Gérard.