Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/208

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FLAMINIO, serrant la main de Joseph.

Ah ! ton mari, sans doute ?

JOSEPH.

oui !

FLAMINIO.

Joseph… Fortiat ? un brave compagnon ?

RITA.

Oui !

FLAMINIO.

Et un fidèle ami ?

JOSEPH, franchement.

Oui !

FLAMINIO, regardant les deux chalets.

Et tout cela est à vous, mes enfants ?

RITA.

Grâce à toi ! Dis-nous donc comment tu as fait pour m’envoyer cette belle dot ?

FLAMINIO.

Eh bien, mais… j’ai pensé à toi… Ça t’étonne ?

RITA.

Non ! tu es comme ça, toi ! tu as voulu me remplacer ce que mon oncle m’avait emporté en se sauvant pendant que j’étais à Paris !

FLAMINIO.

Ne parlons pas de ce temps-là !

RITA, montrant son mari.

Pourquoi donc ? Il sait tout, lui ! il sait que j’étais folle et que je ne le suis plus, grâce à ta douceur et à ta bonté ; je t’ai causé du chagrin et tu m’as rendu le bien pour le mal !

FLAMINIO, détournant la conversation.

Et… vous avez donc ouvert ici… un refuge ? une auberge ?

Un personnage assez râpé paraît au fond, Joseph va lui parler.
RITA.

Oh ! mieux que ça ! Ça s’appelle tout bonnement le chalet, mais c’est le rendez-vous de tout le plus beau monde des