Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/227

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FLAMINIO, passant à gauche.

Du tout, vous allez voir ! c’est un secret.

KOLOGRIGO.

Un secret ?

FLAMINIO.

Écoutez.

KOLOGRIGO.

Ça ne sera pas long, au moins ?

FLAMINIO.

Oh ! certainement non ! (À Gérard, qui est au second plan avec Barbara, tandis que Sarah, Émilia et le duc causent au fond du théâtre.) Écoutez ici, monsieur de Brumeval, je vous prie. (Voyant Joseph qui range les accessoires du tir.) Et toi aussi, mon camarade.

Ils entrent tous quatre dans le couloir du tir.
BARBARA les suit des yeux, tressaille tout à coup et dit, en faisant un geste significatif.

Oh ! il a donné, lui !

Ils ressortent aussitôt tous les quatre et parlent vivement en se tenant près de la coulisse.
KOLOGRIGO, pâle, hors de lui.

Tout de suite, monsieur ! (À Gérard.) Vous êtes mon témoin ?

GÉRARD.

Non !… je suis le sien.

FLAMINIO.

Merci, Gérard ; mais ne refusez pas monsieur, je vous supplie, le temps presse…

GÉRARD.

Mais votre témoin ?… Ah ! le duc ?

FLAMINIO.

Non !… il parlerait… Je prends… Joseph, si vous le permettez.

GÉRARD, à Joseph, regardant des pistolets qu’il tient.

Ceux-là sont des armes ordinaires ? Oui ; allons !