Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/254

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KELLER.

C’est bien, merci, monsieur Frantz. (a part.) Cet homme-ci paraît avoir de l’éducation : il pourra m"élre utile. (Haut, allant porter la chaise où il s’était assis au fond, à droite.) À propos, j’ai réfléchi, je vous garde à mon service… c’est-à-dire au service des affaires… de la maison.

Frantz s’incline en silence.




Scène VII


Les Mêmes, HERMAN, puis FAVILLA, MARIANNE, JULIETTE.


HERMAN, accourant le premier.

Vous ne m’en voudrez pas, mon père ?… Il désire absolument vous présenter à sa femme et à sa fille. Elles refusaient… j’ai insisté avec lui, de votre part…

KELLER.

Voyons, voyons, sont-elles bien ?

HERMAN, à Marianne et à Juliette, qui entrent avec Favilla.

Venez, de grâce, mesdames ! mon père veut vous assurer de son respect.

FAVILLA, sa femme et à sa fille.

Quand je vous le disais ! Mon cher monsieur Keller, ma femme se joint à moi pour vous affirmer que vous êtes ici le bienvenu, et pour vous inviter à vous regarder comme étant chez vous. Plus vous agirez ainsi, plus vous nous ferez plaisir, n’est-ce pas, Marianne ?

MARIANNE, souriant tristement.

Certainement, mon ami.

Elle va vers Keller en faisant signe à Juliette et à Frantz d’occuper Favilla.
KELLER, à part, regardant Marianne.

Ma foi ! oui, elle est bien, l’Italienne ! peste ! Juliette, qui a emmené son père auprès de la table, ouvre une partition, comme pour le consulter. Frantz se joint à elle pour donner à Marianne