Mais mon père était seul avec lui ce jour-là, et j’espère qu’il nous permettra d’être ici : je craindrais…
Nous y serons ; mais ne craignez rien, il est en ce moment plein de courage et de calme.
Parce qu’il croit… Hélas ! comment ferons-nous ?… M. Keller ne s’oppose pas… ?
À notre petite fête commémorative ? Non, ma chère Juliette ; mais il s’opposerait bien…
Oh ! je sais. Ne me parlez pas de cela, mon bon monsieur Frantz.
Pardon, ma chère enfant ! je vous ai vu toute petite… élevée avec ma nièce ; je me figure que je suis, non pas votre père, vous ne pouvez pas en souhaiter un meilleur que le vôtre ; mais votre oncle aussi, à vous, et qu’il y a des circonstances où je peux, où je dois vous dire… ce que je dirais à Cécile. M. Keller a une irrésolution apparente qui cache un esprit très-positif et une certaine adresse… Son fils s’abuse donc. Soyez assurée de ce que je vous dis ; je ne parle jamais au hasard. Allons, excusez-moi, et venez rejoindre votre maman… à qui j’ai promis de ne pas vous laisser seule ; elle ne veut pas que vous rêviez, que vous soyez triste !
Pourquoi serais-je triste, monsieur Frantz, si maman est contente ?
Ah ! vous devez regretter cette maison… et les amis que vous y laissez ! Je ne veux pas parler de moi : j’ai trop de