Ah ! ciel ! quand il fait de l’orage, je prie Dieu et je tremble !…
Vous avez peur de l’orage, vous ?
Pas pour moi !
Est-ce donc pour moi, Lucie ?
Pour qui donc, je vous le demande ? Elle n’aime que vous au monde, à présent ! Ah ! ça n’est pas comme sa mère !
Sa mère, encore sa mère ! De grâce…
Laissez-moi vous en parler pour la première, pour la dernière fois. J’ai des choses bien sérieuses à vous dire… des choses que je n’ai jamais dites à personne et que, moi seule, je sais. Puisque nous voilà entre nous avec ce bon Daniel qui vous aime…
Quoi ? qu’est-ce que vous savez ? qu’est-ce que vous voulez dire ? Vous ne savez rien du tout !
Vous vous trompez, Daniel. Écoutez-moi, Adrien. Vous accusez ma mère… Ce n’est pas à moi d’avouer qu’elle est bien coupable envers vous ; mais ce que je vous jure, c’est qu’elle n’a rien reçu, c’est qu’elle n’a rien pris de ce qui vous était destiné.
Expliquez-vous, Lucie. J’ai foi en votre sincérité.
Eh bien, écoutez ! voici toute l’histoire de votre héritage.