Violence funeste ! Entre le crime et l’abaissement, il n’y a qu’un chemin à prendre ; mais l’homme a le pied trop large et trop lourd pour y marcher, et les oiseaux du ciel ou les biche des bois ont seuls le secret de la délivrance !
Je vous entends, tout ignorant et inculte que je suis. Mais, vous qui parlez de liberté, avez-vous des ailes d’oiseau ou des pieds de biche ?
Pour fuir le monde insensé, la cité perverse, l’homme a quelquefois les ailes du désir ou les pieds de la crainte ; mais, en quelque désert qu’il se réfugie, il se retrouve toujours sous le joug de son pire ennemi, qui est lui-même.
L’ami, vous avez la sagesse orgueilleuse ou la raison chagrine.
Moi sage ? Non, certes ! les plus insensés des hommes sont ceux qui se croient raisonnables.
Monsieur, à ses discours encore plus qu’à son visage, j’ai reconnu un ami du vieux duc. Laissez-moi l’interroger et savoir s’il peut vous porter secours dans vos peines.
Fais comme tu voudras.
Vous vous en allez ?
Oui… j’ai un projet…
Quoi donc ?
Je souhaite parler à ce fameux lutteur dont tu me parlais tout à l’heure… et dont je viens ici admirer les prouesses.