l’entendent. Ils le répéteraient si haut, que vous en deviendriez sourd.
Voyons cette sage parole.
J’aime !
Qui ?
Oh ! qu’est-ce que cela vous fait ?
C’est pour savoir si votre parole est sage ou folle, bonne ou mauvaise.
Et si elle ne s’adresse à personne ?
Alors, c’est une parole creuse et qui n’a aucun sens. L’amour n’existe pas sans objet.
Eh bien, supposez la personne ou la chose que vous aimez. Ma parole sera sage à votre point de vue.
Je vous l’ai dit, je n’aime…, je ne veux aimer personne.
Qui n’aime personne s’aime trop soi-même, et, si je vous aimais, vous me donneriez raison ?
Ah ! Célia !… je me déteste plus que le genre humain tout entier ; et, si vous m’aimiez… (il passe à gauche.) je vous souhaiterais plutôt d’être morte que folle à ce point-là !
Rassurez-vous, j’aime… (Jacques la regarde fixement.) C’est le soleil que j’aime !
Mais il ne peut vous payer de retour ?