pourrez accepter de confiance ; fiez-vous à votre mère, Urbain !
Les parents, ma bonne mère, ont toujours des espérances superbes, parce qu’ils ont des illusions charmantes. C’est une tendre mère qui a dit naïvement :
Mes petits sont mignons,
Beaux, bien faits et jolis sur tous leurs compagnons.
Vous vous créez pour moi un idéal impossible.
Non ! je rêve…
Les choses que l’on rêve n’arrivent pas. Pourquoi ne pas se contenter d’apprécier celles qu’on voit ?
Vous connaissez donc quelqu’un ?…
Je parle de cela à un point de vue général, chère maman. Je dis que la perfection morale mérite qu’on se prosterne devant elle et qu’on peut la rencontrer sans l’avoir cherchée. Quant à vous qui voulez la rencontrer pour moi, associée à d’autres choses moins essentielles, vous ferez bien des pas inutiles dans le pays des songes.
Urbain, vous vous trompez. Qu’est-ce que je veux pour vous ? Une toute jeune fille, très-bien née…
Jolie, aimable.
Oui, et vertueuse, spirituelle…
Instruite, bonne…