Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/409

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LE DUC.

Mademoiselle de Saint-Geneix n’est pas forte.

On fait asseoir Caroline sur le canapé.
CAROLINE.

Pardonnez-moi, monsieur le duc, je suis très-forte.

LE DUC, à Diane.

Ne la croyez pas ; elle n’est forte que de volonté.

DIANE, à part.

Pauvre fille !

LE DUC.

Elle travailla trop ; elle devrait se promener, se… Ah ! une idée ! voilà le prétexte !

DIANE.

Voyons !

LE DUC, passant à gauche.

Oui, le voilà trouvé. (À Caroline.) Vous savez monter à cheval ?

CAROLINE.

Fort peu.

LE DUC.

Eh bien, il faut apprendre. Je vais faire seller Jaquot.

Il remonte.
DIANE.

Qu’est-ce que c’est que ça, Jaquot ?

LE DUC, descendant.

C’est le poney du terroir, la bête du bon Dieu, une chèvre à queue !

Il remonte.
CAROLINE.

Mais je n’ai, pas la moindre envie de faire de l’équitation ce soir. Il va faire nuit.

LE DUC.

Mais non, mais non ! Je veux vous faire faire d’un seul coup une sortie adroite et hygiénique. (À Diane, montrant la fenêtre de droite.) Tenez, vous demandiez Jaquot ! le voilà qui revient du pré. (Appelant par la fenêtre.) Eh ! là-bas ! vous