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Scène VII

MARIELLE, SYLVIA. FLORIMOND, FABIO, ERGASTE.

Fabio et Ergaste apportent des banquettes du chariot, des coffres et des ballots qu’ils disposent sur des rochers et sur des souches d’arbre. Ils disposent leurs mets portatifs et les flacons pour un repas champêtre ; Florimond les aide, Marielle et Sylvia aussi.

FLORIMOND, pendant qu’ils agissent.

Allons-nous enfin manger ? Je me sens

L’estomac creux comme un rebec.

FABIO.

Toujours du Régnier, poëte chagrin qui plaît aux gens rechigneux !

ERGASTE.

Moi, j’apporte les coussins du chariot pour ma bonne petite camarade Sylvia. Allons, Marielle, ne me les ôte point des mains, j’en veux avoir le mérite ; crois-tu donc qu’il n’y ait que toi pour être attentif au service des dames ?

FABIO.

Que la galanterie sied bien à Ergaste !

FLORIMOND.

Oui, comme des manchettes de dentelle…

FABIO.

À Florimond.

FLORIMOND.

Je ne te parle point, marjolet !

FABIO.

Tu souhaites donc, pour la première fois en ta vie, de m’être agréable.

FLORIMOND.

Si je… (Ils s’attablent.)