Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/369

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trompe, Marielle ? Ne l’avais-je point, prévu ? Toutes les femmes sont des masques effrontés que l’enfer devrait confondre ! (Marielle se cache la figure dans ses mains.)

PIERROT.

Oh ! monsieur Marielle ! qu’est-ce que vous avez donc à vous chagriner comme ça ?


Scène XXV

MARIELLE, ERGASTE, FLORIMOND, PIERROT, FABIO.
FABIO, sur l’entrée.

Eh bien. Pierrot ! Ergaste ! vous allez vous faire attendre. Personne n’est à son poste ! Il n’y a pas moyen de représenter ce soir ! Ergaste !

ERGASTE.

Au diable le spectacle ! Il s’agit bien de cela !

FABIO, s’approchant.

Qu’a donc mon père ? s’est-il fait du mal tout de bon, en tombant ?

FLORIMOND.

Ah ! tu le demandes ?

MARIELLE, se levant.

Silence ! à ton poste, Ergaste ! et toi aussi, Pierrot ! (Pierrot sort.) Je ne sens aucun mal, voyez !

ERGASTE, bas.

Tu ne cours point après Sylvia ?

MARIELLE, de même.

Moi ! que je me rende ridicule et odieux ? Suis-je point assez malheureux ainsi ? (Haut.) Allons ! pas un mot de plus. Eh bien, qu’avez vous tous à me regarder ? Ne suis-je point calme (avec véhémence), très-calme ? En scène, Ergaste, en scène ! Et vous aussi, Florimond ! M’entendez-vous ?

FLORIMOND.

Si vous prenez la chose de ce côté-là, à la bonne heure !