Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/391

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ERGASTE.

Florimond l’a entendu comme moi.

FLORIMOND.

Parbleu ! (À part.) Je commence à comprendre.

DESŒILLETS, regardant Florimond.

Ah ! il est encore là, lui ? Je le croyais là-dessous, (Il frappe sur la table avec une bouteille qu’il brise.)

ERGASTE.

Ne rompons rien, et surtout ne craignez rien pour ce que vous venez de dire. Entre amis !

FLORIMOND.

Oui. entre amis !… À votre santé ! (Il feint de boire.)

DESŒILLETS, buvant.

C’est clair ! entre amis ! Peut-être bien qu’en ma place, mes gaillards, vous ne vous en fussiez point si bien tirés !

ERGASTE.

Nous ? À l’heure qu’il est, nous ramerions sur les galères du roi. Au lieu que vous…

DESŒILLETS.

Oh ! moi, je vais vous conter ça.

FLORIMOND.

Oui, contez-nous ça.

ERGASTE, bas, à Florimond.

Le voilà rendu ; poussons-le ferme, et attention !

DESŒILLETS.

C’était une affaire de testament…

ERGASTE.

Vous voulez dire d’enlèvement ?

DESŒILLETS.

Me croyez-vous ivre ? Je ne vous parle point de l’enlèvement.

ERGASTE.

Ah ! oui, l’enlèvement, c’est une autre histoire que vous aviez commencée.

DESŒILLETS.

J’ai donc parlé de l’enlèvement aussi ? J’ai mal à la tête !