Page:Sand - Tour de Percemont.djvu/290

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mener ; mais tu ne peux pas me répondre, tu ne connais que de nom la personne dont il s’agit.

— Alors je vous ai répondu. Je ne refuse pas de la voir, à moins que vous ne me disiez d’avance qu’elle ne me convient pas du tout.

— Tu me croirais sur parole ?

— Vous ne voudriez pas me tromper !

— Certainement non ! Eh bien, le jeune homme a un défaut, il est trop jeune.

— Plus jeune que moi ?

— Oui.

— Et puis ?

— Et puis, et puis… Comme tu y vas ? Tu passes outre sur la principale objection.

— Je n’ai pas dit que je n’en tenais pas compte. Je demande à tout savoir.

— Il est moins riche que toi pour le moment, mais plus tard il le sera probablement davantage.

— Et après ?

— Après ? rien que je sache. Je ne le connais guère que de vue. J’ai fort peu causé avec lui.

— Quelle figure a-t-il ?

— Une assez belle figure : grand, bien fait, beau garçon en un mot.

— Et quel air ?

— L’air content de lui, puisqu’il faut tout dire.

— Vous ne me dites rien de sa famille ?