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XXI


— Veux-tu me donner le bras dit Pierre en s’arrachant à regret à l’oasis fleurie où pour la première fois Marianne avait trahi le secret de ses rêveries solitaires.

— On ne peut pas marcher deux de front ici, répondit Marianne. C’est une promenade pour une personne seule.

— Seule,… tu ne le seras pas toujours ! Je crois que bientôt tu feras faire ici une allée.

— Doublons le pas, dit Marianne. Voici M. Gaucher qui nous cherche, je ne veux pas qu’il entre dans mon désert.

Et elle se mit à courir, adroite et légère, sur ce terrain raviné qu’elle effleurait comme une hirondelle.

— Merci, Marianne ! lui criait Pierre dans son cœur.

Mais l’espèce d’ivresse où il était plongé se