Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
LE TUTU

— Nous ne faisons pourtant pas trop de potin ; c’est peut-être la voisine du dessus, qui se débarbouille à poils ?

Ce n’était pas la voisine du dessus qui se débarbouillait à poils. La porte de la chambre de la Pondeuse s’ouvrit, et un sergent de ville apparut, avec des bottes toutes neuves.

— Que je vais le fourrer dedans, ce cochon-là ! Où donc est-il ?

— Mais qui ?

— Un salopiau qui fait je ne sais quoi à une fenêtre sans rideau. Il passe des enfants par ici ; il est vrai que les toutes petites filles savent très bien ce que c’est qu’un homme nu, mais la loi est là, elle punit les exhibitions de derrières. Amenez-moi cet homme-là !

Et il empoigna Mauri, qui achevait de s’attacher des chaussons. Sous la poussée de l’agent, il dégringola l’escalier quatre à quatre et fut conduit au poste. Chemin faisant, il sautait comme une libellule ; son tutu s’épanouissait,