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MŒURS FIN DE SIÈCLE


pirait : « Piano… Piano… » Et la troupe allait piano…

Ils revinrent sur la plage.

— C’est là bas, fit-elle en étendant le bras gauche dans une altitude sarahbernardienne, c’est là-bas que je le perdis. Le froid de l’eau nous détacha l’un de l’autre. Il foutut le camp, le petit, sans rouspetter. À propos, et le vôtre ?

— Je, dit-il, l’ai amené avec moi. Il est un peu différent de nous. Tenez-vous à le voir ?

Parbleu, si elle y tenait ! En soufflant comme une locomotive qui traîne derrière elle un chapelet de deux cents wagons chargés sur un terrain d’une pente très roide, elle se transporta à l’hôtel. Des gens attendaient à la porte ; un à un, ils entraient, puis ressortaient d’un autre côté, ahuris.

— On pourra, dit l’un, quand ce monstre aura vingt ans, le mettre au Luxembourg, à la place du groupe de Carpeaux ; en le passant au cirage, l’illusion sera parfaite.