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ACTE CINQUIÈME.

La cathédrale de Sienne. — Il fait nuit. — L’église n’est éclairée que par les cierges et la clarté de la lune filtrant à travers les vitraux. — A gauche, premier plan, l’entrée du chœur. Marches. Grilles. — Au deuxième plan du même côté, faisant saillie sur le théâtre, dont elle occupe une grande partie, la chaire. — Au-delà, du même côté, l’entrée de la contre-nef se perdant vers l’abside. — Au fond, le portail latéral de droite. A droite, l’entrée de la nef, avec grille parallèle à celle du chœur. — Une chapelle au premier plan, contre le premier pilier, avec le tombeau des Saracini, exhaussé de trois marches.


Scène PREMIÈRE.

Femmes, Vieillards, Enfants, Un Chanoine.

(Les uns agenouillés, les autres allant et venant.)

UN CHANOINE de la cathédrale, sur les marches du chœur.

Femmes ! — changez ces prières en chants d’allégresse !… L’armée de César est en fuite !… (Mouvement de joie.) Orso est vainqueur ! — Vos fils et vos époux victorieux rentrent, dans la ville !… (Les femmes, les vieillards et les enfants se dispersent.)


Scène II.

CORDELIA, Le Chanoine.

(L’église se vide peu à peu. Le chanoine va pour rentrer dans le chœur.)

CORDELIA, entrée par le portail du fond ; elle descend, regardant avec inquiétude derrière elle, tandis que la foule se disperse, et arrivée à l’avant-scène, elle s’adresse au chanoine qui remonte les marches du chœur.

Mon Père !…