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poitrine ; son ampleur rend le devant de l’animal agréable. L’agitation de la circulation exerce le cœur et le rend plus énergique ainsi que tout l’appareil circulatoire ; de là, par suite d’une étroite solidarité, l’activité de la nutrition, un système nerveux plus actif, une musculature plus puissante, un squelette mieux organisé pour la résistance, un pied mieux proportionné, plus résistant, plus élastique ; une contractilité musculaire plus développée et une locomotion arrivant à toute la perfection qu’il lui soit donné d’atteindre.

Dans quelle mesure les poulains doivent-ils être conduits au pâturage ? Cela varie suivant les saisons. En été, on peut sans crainte les y conduire aussitôt que le jour commence à poindre. Ils sont ensuite reconduits à l’écurie et y demeurent pendant la forte chaleur. On les soustrait ainsi aux attaques des insectes et à une insolation trop persistante.

Le contraire doit avoir lieu en automne. À cette époque on ne doit mettre le poulain en liberté que lorsque les rayons solaires ont réchauffé le sol et dissipé l’humidité. De la sorte, les plantes seront moins aqueuses, elles auront du goût, elles seront mangées avec appétit, et rien ne pourra compromettre ou altérer la santé de l’élève.

Le soir arrivant, on devra rentrer les poulains avant le coucher du soleil ou peu après ; parce qu’alors la rosée commence à tomber, et nous savons que les aliments couverts de rosée sont souvent nuisibles à nos animaux domestiques.

Les poulains ne devront pas pâturer avec des ruminants, car bien des dangers peuvent en être la conséquence. Les produits forts et vigoureux sont la plupart tracassiers, ils inquiètent les bestiaux et s’exposent à se faire blesser.