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SECTION I. 287

MBh. VII 6572. Duryôdhana soupçonne Drôna d'être de con- nivence avec l'ennemi.

katham niyaéchamànasya Drônasya yudhi Phâlgunaji pratijnâyâ gatah pâram hatrâ Saindhavam Arjunah ?

«Comment, si Drôna s'y était opposé effectivement, Arjuna eût-il pu accomplir le vœu qu'il avait fait de tuer Jayaclratha?>

Hors des cas que nous venons d'indiquer, le génitif absolu ex- primant une condition est extrêmement rare.

Signalons le passage où Draupadî supplie Kfsna de ne point laisser Arjuna et Bhîma réaliser leurs projets de paix avec les Kurus. Elle rappelle l'outrage sanglant de Duhçâsana, la saisissant aux cheveux devant la foule assemblée. MBh. V 2906:

ayain, (se. kèçapaksah) tê, Pundarîkâk^a, DuhçâsanakarôddhrtaTjb smartavyah sarvakâryêsu, parésam samdhim icchatàm.

Cet exemple pourrait s'entendre aussi comme un génitif absolu «anâdarê».

Les deux cas qu'il nous reste à mentionner sont assez curieux, car ils contiennent une condition d'un genre tout particulier. C'est l'idée de si quidem, si modo. Le fait principal «tient à peu de chose» :

a. En tant que précaire.

MBh. II 1549 seq. Çiçupâla reproche à Bhisma de ressembler dans sa conduite à l'oiseau bhûlingaçakuni , dont le cri est: ma sâ- hasam, «pas de témérité!» et qui vit néanmoins des menus morceaux qu'il vient ravir dans la gueule du lion. Il poursuit ainsi: «iééhatah sa M simhasya, Bhîsmn, jttaty asaihçayam! tadvat tvam apy adharmistha sadâ vâdaJi prabhâsasê, icéhatàm bhûmipàlànàm, Bhisma, jtvasy asaihçayam! lôkavidvisfakarmâ ht nânyô 'sti bhavatâ samaJi.* € pourvu que le lion y consente; autant que c'est son bon plaisir.)»

Citons encore la réponse de Bhîsma: tataç Cêdipatêfi çrutvâ Bhismah sakafukam vacah utâéêdam vaéô, râjamç, Cêdirâjasya çrnvataJ^ : «iééhatârh kila nâmâham jîvâmy êsàm mahîksitâm?

  • 8Ù 'ham na ganayâmy êtâms trnênâpi narâdhipân .h

p. En tant qu'aisé. Râm. VI31, 11:

dravatàm vânarêndrânâîh, Râmah Saumitrinâ sàha

avaçaa tê nirâlambah, Prahasta, vaçam êsyati.

Ces mots de Râvana à son lieutenant Prahasta ne doivent pas être pris dans un sens où les deux faits en question seraient en-

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