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��nEPi = YnEPi.

{Mémoires de la Société de Linguistique, VII, p. 87. — IS'Jl^.)

Le même principe des trois brèves permet de supposer Ttepi comme continuation légitime d'*uTrepi.

Non à la vérité s'il s'agissait d'un trisjdlabe ordinaire, car brève linale vaut longue. Mais une préposition, mot proclitique, ])eut être considérée comme ne faisant qu'un avec le mot qui suit, ce qui assimile la troisième brève à une troisième brève intérieure et donne comme solutions également régulières du primitif ^uperl-pdntûn: 1" TTepl TràvTUJv; 2^ uTrèp TrdvTUiv^

TTepi, dans l'emploi archaïque bien connu:

"AW 6b' àvqp èOéXei Tiepi Tràvioiv ë|Li|Li6vai uWouv serait donc un mot distinct de irepî autour = skr. par/.

C'est le même (u)Trepi qui règne dans "les composés comme 7repi)ariKriç = uTTep|LiriKr|ç, et qui reparaît plus tard en des traces isolées, comme irepiopâv = uTiepopâv (non synonymes, mais nssnrémcnt fort voisins de signification).

Il n'y a toutefois jamais rien de définitif à espérer sur ce ter- rain mouvant du sens des prépositions. TTepi-|LiriKriç, qui semble favoriser grandement notre hypothèse, n'en offre pas moins une? analogie frappante avec le lituanien per-saîdùs «trop doux» et le latin jjer-magnus; or il est certain pour la forme latine, probable pour la forme lituanienne^, qu'elles n ont rien de commun avec ■U2)er{i).

��1. 'Yirép peut donc s'expliquer comme moditication j,'recque de raucieii ^uperi, lequel survit en tous cas dans le type ûireip â\a (= ûnep^ â\a, comme l'a montré M. Wackernafiel). D'autre part, le sanscrit upar, concunenmient à upari, rend cette explication inutile en éta])lissant l'existence d'une double forme indo-européenne *uperi et *nper. L'instabilité proethnique de Vi étant un trait de la finale du locatif (indien rayani et nujun, ^'rec a(/€(a)i et al/éç) donne à penser que upar{i) avait la (jualité de locatif d'un nom quelconque, et, de fait, en sanscrit classique upar ainsi q\x'antur sont couramment composés avec un nom, comme étant noms eux-mêmes, ce qui n'arrive, autant que j'ai pu l'ol)- server, pour aucune autre préposition: sOpanOpar «au-dessus de l'escalier»; on ne pourrait pas dire sOpCtnânu, sôpdndhhi, etc.

2. Je dis simplement probable, car Kurscliat pour le lit. per, Bielensteiii pour le lette par, font, chacun de son côté, cette remarque identique (jue la préposition ne signifie pas à travers, comme on est enclin à le croire, mais: en passant par dessus, ce (pu nppellc vmfp.

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