Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/499

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sur la base de l'adverbe du comparatif iionlar, qui lui-même est pour ^ttonlôz^.

En résumé, les comparatifs germaniques en -eran- constituent une classe parfaitement définie, courant parallèlement aux super- latifs en -iiman-. L'espèce d'obscurité qui les entoure, la façon vague ou intermittente dont on en reconnaît l'existence, tient à un ensemble de circonstances fortuites qui conspirent à détourner d'eux l'attention :

Affinité apparente avec les prépositions et adverbes en r.

Coïncidences secondaires avec les comparatifs en -iran- pour -izan-.

Dislocation, dans tous les dialectes sauf un, du système qui les unissait aux superlatifs en -uman-.

I^a ruine du système en question est l'œuvre relativement récente des dialectes, au cours de leurs existences séparées: c'est ce qu'atteste la diversité même des débris qu'il a laissés dans chacun d'eux. Le groupe morphologique dont on a l'image dans le sanscrit adharas-adhamas, avara.s-avamns, etc., subsistait encore intact et très vivant dans le germani()ue antédialectal.

��L L'anomalie en vertu de Inquelle l'auverbe admeltait le suffixe -ûz- après racine pronominale a été signalée p. [485]. Cette anomalie est mise hors de doute par v. h.-a. innôr, âzôr. Or ceux-ci sont inséparables de v. norr. innar, lUar, ofar, nordar, etc. En anglo-saxon, M. Paul a voulu considérer niodor, ufor comme de simples variantes phonétiques de nider, ufer (Foc«^. 410); mais leur sens comparatif est Irop nettement marqué pour y méconnaître le suffixe -ùz-. C'est ainsi (jue dans la Grammaire latine d'Aelfric (p. '240 Zup.) on lit: supra- ividufati, superius ufor; infra widniidan, inferius ntjdor. A la même classe appartient l'anglo-s. furdor, modification postérieure du vieil adverbe fnrdir (v. h.-a.) = *prteri.

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