Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/571

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Kntre les versions oievacTeTi. oieuacreTi-; oiYvacTeii-, OTVuacreTi; il peut être embarrassant comme on voit de se prononcer pour l'in- stant. Les deux dernières nous paraissent cependant presque sans probabilité d'après les images.

Sur la forme de l'e de -(Texi, cf. note p. 177 [557].

Nous chercherons moins encore que devant la première in- scription h proposer un sens pour l'ensemble du texte.

lOCTvi- est naturellement le point lumineux qui attire le regard par sa coïncidence avec le loç vi (ôcttiç ot'v) du néo-phrygien, ouvrant la formule d'exécration adressée au violateur de la tombe. Résiilte- t-il de là que nous soyons on présence d'un texte funéraire? Il serait bien arbitraire de l'affirmer même en constatant que les deux lignes de la face B commencent elles aussi par locr (non suivi d'ailleurs cette fois de vi). Evidemment, sans parler d'un texte de «loi», une ordonnance quelconque, par exemple un règlement de temple, comportait aussi facilement la répétition de lOO" ou de lOcr VI, (celui qui . . .) qu'une formule d'imprécation.

Il n'est pas sans importance de noter que les trois loç de l'in- scription sont suivis à courte distance d'une forme en ti dans la- quelle il est naturel d'apercevoir le verbe: lOffviaKevaveFeaeii (A), locreFioepiTi (B).

Le mot venant après locrvi est, avec ce dernier, un des seuls qui rappelle une forme déjà connue, le célèbre aKevavoXaFocr de la nécropole. Midienne. Mais qu'est aKevavoXaPocT et quel est son rapport avec l'aKevav (ou aKevave?) de notre inscription? Il est à remarquer que ce n'est pas seulement le sens (jui nous échappe, mais la forme qui choque dans .ce singulier thème en -n aKevav-. Est-ce un masculin? Il est bien rare de voir superposer à une pre- mière base en -n un nouveau suffixe en -n.^ Est-ce un neutre, comme le ferait croire l'a qu'on retrouve dans ovojLiav, K£ve|uav? L'anomalie est alors complète, car l'indo-européen ne connaît non- seulement pas de neutres en -n-en, mais généralement pas de neutres en -en. Il n'a que des neutres en -men ou en -n'en; — à part le type hétéroclite {dadhi, dadhnas; akar, aknas). Nous restons après la découverte du cappadocien aKevav(e) dans une obscurité aussi pro- fonde, plus profonde qu'auparavant, en ce sens que c'est en somme ce cappadocien qui milite le plus en faveur d'un consonantique

��1. On n'en trouverait en sanscrit pas un seul exemple. PostérieuremeMi, il est vrai, (,'olique mënan-, grec Kôv-ujv, etc.

de Saussure, Oeuvres. 3ti

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