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SIR LES COMPOSÉS LATINS t)V TYi'E agricoht. 587

Peut-on marquer de plus près la forme que devait revêtir le paradigme en -o? Elle a dû être principalement déterminée par la loi connue qui, dès la période primitive, avait réglé le sort général de cette . voyelle, en la maintenant devant consonne, et en la sup- primant (au lieu de la contracter) devant une autre voyelle. «L'élision de \'(h — (|u'on peut se permettre un instant, pour la clarté mori)ho- logique, de représenter par un signe, alors même qu'il est. peu régulier de mêler aux signes phoniques ce qui sert à rappeler un événement — , devait régulièrement engendrer pour -grehliô-H, dans son opposition à -spek-s, le tableau de ilexiou suivant:

N. — s})ek-s — grehho-.s

V. — spek — ijrehho

A. — spek-m — grehhô-m

L. — spek-i — grebh'-i

({. — ^ spek-os — grebh'-os

PI. N. — spek-es — grebh'-es

PI. Ti. — spek-su — grehhô-su

H pouvait y avoir des chances, visiblement, p(»ur que dans plus d'une langue, par la suite, on arrivât à débarrasser, par analogie, le second type de tout ce qui lui restait de différences avec s-jiek-s; mais aussi, comme il faut l'ajouter, pour que des formes aussi caractérisées (lue le nominatif en -os fus.sent capables au contraire d'opposer, ailleurs, une grande résistance, et permissent d'avance au paradigme en -6 de prononcer timidement son: Non otniiis moriar.

Il

La flexion qu'on vient d'admettre ne s'attache pas d'une façon très particulière aux composés: un mot nex no. pas une autre dé- clinaison (\\xaii spe.v, et l'on ])eut s'attendre, dans les mots en -ô, à trouver des parallèles à l'un ou à l'autre. C'est un mot non com- jio.^é que le grec- a choisi pour nous conserver Texemi^le du ])ara- digme en ■<> maintenu dans son intégrité; à part le datif plur. (jui e.?t une forme troj) coutumière d'anomalies secondaires pour olïrir une importance. On ne saurait méconnaître en eil'et dans la llexion du mot masculin, unique de son espèce, Xâ(i)a-ç, la pierre,

X, Xô/a ç. V. (Xd/aVt. \. MJuv.

l). hU'-i, O. Xâi^oç. PI. N. Xâfeç.

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