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CHAP. X – DES PROGRÈS DE L’INDUSTRIE.

férente, et la remplit mieux que si chacun voulait se mêler de tout.

Qu’en concluez-vous ?

Qu’il n’est pas avantageux de cumuler les occupations diverses ; qu’il convient au chapelier de commander ses habits au tailleur, et au tailleur de commander ses chapeaux au chapelier. Par la même raison, nous devons croire que l’industrie est plus perfectionnée quand le commerce en gros, le commerce en détail, le commerce avec l’intérieur, le commerce maritime, etc., sont l’objet d’autant de professions différentes.

Comment tire-t-on plus de parti des instruments de l’industrie ?

En les occupant plus constamment et en tirant plus de produits des mêmes instruments. C’est ainsi que l’agriculture est plus avancée là où, au lieu de laisser les terres en jachères, on leur procure du repos en changeant de culture. Un manufacturier actif qui exécute ses opérations plus rapidement qu’un autre, et qui commence et termine cinq fois ses produits dans le cours d’une année, au lieu de quatre, tire un plus grand service de son capital, puisque avec le même capital il fait cinq opérations au lieu d’une.