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Lettres sur les émeutes populaires que cause la éc rhtedes grains et sur les précautions ou moment. Paris, 1768, in-8. Lettres d’un citoyen sur les vingtièmes et autres impôts. Amsterdam, 1768, in-8. Première introduction à la philosophie économique, ou analyse des Étatspolicés. Paris, 1771, in-8. (Inséré dans la Collect. des princ. Écon., de Guillaumin, Physiocrates, 2e partie, (page 657), le plus remarquable et le plus important des écrits de Baudeau c’est une explication du système de Quesnay. Les Éphémérides du citoyen ou Chronique de l’esprit national. Ce célèbre recueil fut d’abord une publication hebdomadaire, dont il existe 6 cahiers ou volumes in-12. Plus tard il devint mensuel et changea son titre en celui de Bibliothèque raisonnée des sciences morales et politiques. En mai 1768, l’abbé Baudeau abandonna la direction de sa revue à Dupont de Nemours. Il ne cessa pourtant pas d’y écrire jusqu’à la suppression, par ordre, de cette publication, qui eut lieu en mars 1772. La collection complète est composée de 63 volumes in-12, non compris les 6 volumes mentionnés plus haut. En 1774, l’abbé Baudeau profita de l’avènement de Turgot au ministère pour ressusciter son journal, qui parut sous le titre de Nouvelles Éphémérides économiques ou Bibliothèque raisonnée de l’histoire, de la morale et de la politique. Cette nouvelle publication périodique se soutint jusqu’à la retraite forcée de Turgot. Les Nouvelles Éphémérides ont duré de décembre 1774 à juin 1776, et comme il paraissait une livraison par mois, cela fait 19 numéros in-12.

La lecture des Éphémérides n’était pas dédaignée par Voltaire et l’on peut voir, dans sa Diatribe à leur auteur, l’un de ses plus spirituels et de ses plus judicieux pamphlets, quel parti il en tira pour prêter le secours de sa plume à Turgot, lors de l’émeute du mois de mai 1775.

Voici quelques-uns des principaux articles insérés dans ce recueil

ANNÉE 1767.—Analyse du gouvernement des Incas du Pérou, par Quesnay, qui a encore fourni : Despotisme de laChine (sous le pseudonyme de M. A.) et Lettre de M. Alpha, maître és-arts, sur le langage de la science économique. De l’origine et de la nécessité des hérédités foncières. Du faste public et privé, vrais principes du droit naturel (publié séparément sous le titre d’Exposition de la loi naturelle. Paris, 1767, in-12). Dissertation sur la non-productivité de l’industrie, et plusieurs articles sur le commerce des grains, dus, ainsi queles précédents, à l’abbé Baudeau.

ANNÉE 1768. Lettre d’un fermier et d’un propriétaire, par Quesnay. Explication du Tableau économique (travail commencé en 1767 et terminé en 1770 ; publié ensuite séparément. Paris, 1776, in-8), reproduit dans la Collect. des princ. Écon. de Guillaumin). L’abbé Baudeau a en outre fourni cette année un grand nombre d’articles sur les grains, la farine, etc., sous le titre d’Avis au peuple, etc. Physiocratie, ou Constitution naturelle du gouvernement le plus avantageux au genre humain, par Dupont de Nemours. Aux Doutes adressés aux philosophes économistes sur l’ordre naturel et essentiel des sociétés, par l’abbé de Mably, Dupont répondit par les Doutes éclaircis, ou Réponse à l’abbé de Mably. Lettre à M. de Saint-Péravy, contenant l’analyse et la réfutation de l’Essai analytique sur la richesseet l’impôt, de M. de Grasliri, etc., etc. Mémoire sur les e ffets de l’impot indirect relativement au revenu des propriétaires de biens-fonds, qui a remporté le prix proposé par la Société royale d’agriculture de Limoges en 1767, par Saint-Péravy. De la richesse et de l’industrie, et autres articles d’auteurs divers, parmi lesquels nous remarquons une polémique sur la Physiocratie.

ANNÉE 1769. Plusieurs Avis au peuple sur r la cherté du pain, et des Lettres à l’abbé G. (Galiani) sur ses dialogues anti-économistes, par l’abbé Baudeau. Le même a encore écrit une série de Lettres sur la stabilité de l’ordre légal. Dans ces Lettres, il examine le rapport des dépenses avec la population, l’agriculture, l’industrie, le commerce, les richesses d’une nat tion, etc. De t’administration des chemins. s —Mémoires sur les finances de l’Angleterre, depuis le commencement de la monarchie, et plusieurs autres, de Dupont de Neniours.

Canaux navigables, etc., par Linguet. Compuraison des divers projets pour donner de l’eau 1 à la ville de Paris, etc. Réflexions sur la formation et la distribution des richesses, par Turgot. Comparaison du revenu des terres à différentes époques. Discours d’ouverture du cours s d’écononaie politique de Beccaria (prononcé le 9 janvier 1769). Du rétablissement de l’impôt dans son ordre naturel. Du commerce de la compagnie des Indes, et plusieurs autres e articles de divers auteurs.

ANNÉE 1770. Lettres sur l’état actuel de la e Pologne et sur l’origine de ses malheurs. -Lettre à M. Béardé de l’Abbaye sur sa critique prétendue de la science économique.— Première e introduction à la philosophie économique, etc., de l’abbé Baudeau. Continuation des Méé moires de Dupont de Nemours sur l’histoire des finances de l’Angleterre, etc. Leçons économiques, par l’Ami des hommes (le marquis de Mirabeau). Essai sur les principes des finances. Comparaison du prix de l’argent et de u celui des denrées dans le siècle dernier et dans