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BOECKH 203 BOILEAU

Les éditions qui suivent sont plus com- livres de cet ouvrage prouvent quel Les éditions qui suivent sont plus complètes. Réponse aux paradoxes de M. de Malestroit touchant l’enchérissement de toutes choses rd et des monnaies. Paris, 1568, in-4. Discours sur le rehaussement et diminution des monnaies, pour réponse aux paradoxes du sieur de Ma lestroit, Paris, 1578, in-8. Le même ouvrage se trouve en latin, inséré dans le recueil de Renerus Budelius, intitulé De monetis et re te nummaria.

BOECKH (Auguste), philologue allemand, le né à Carlsruhe le 24 novembre 1785, mort à p Berlin en avril 1867. Après avoir étudié à Halle et à Berlin, il fut nommé, en i807, professeur extraordinaire de philologie à Heidelberg, d’où il passa à Berlin, en 1811, en qualité de professeur de littérature classique, puis devint directeur du séminaire pédagogique. C’est là qu’il composa ses remar- 1 quables travaux sur la littérature et la société des anciens, qui furent, disait Blanqui, une véritable révélation de la politique et des d ressources des républiques grecques, l’exposé le plus lumineux qui existe de la science e économique des Athéniens, telle qu’elle res- q sort de leurs lois et de leurs institutions. j D’abord assez attaqué, surtout pour lanou- f velle méthode qu’il voulait imposer à toute r étude historique (herméneutique ou recher- 1 che des sources, critique, vie théorique, vie 1 pratique), l’auteur n’en continua pas moins f sa route et ses minutieuses recherches ; c’est 1 ainsi qu’en 1851, dans sa deuxième édition, il ajoutait deux longs chapitres sur la métrologie et la marine de l’Attique, ayant complété toutceque l’on peut dire de la population, de l’agriculture, du commerce et des finances à cette époque.

Sa grande notoriété lui valut, en Prusse, ] l’entrée àl’Académie de Berlin dès 1814, plus tard le titre de conseiller intime, et chez nous, en décembre 1831, celui de membre associé de l’Institut de France.

On a de lui

Stacitshaushalt der Athener. Berlin, 1817, 2 vol. in-8. traduit par Laligant, sous le titre assez inexact d’Économie politique des Athéniens, Paris, 1828, 2 vol. in-8. L’Économie de Boeckh, son ouvrage capital et le plus justement célèbre, présente, dit la Biographie générale, le tableau des relations politiques, financières, industrielles et commerciales de l’ancienne Grèce. Avec une immense érudition, l’auteur a su découvrir des faits de la plus haute importance dans les passages en apparence les plus insignifiants, ressuciter les peuplades héléniques, leurs villes, leurs marchés, leurs ports de mer, et observer les moindres détails de mœurs. Les quatre livres de cet ouvrage prouvent que les finances jouaient dans les anciennes républiques un rôle tout aussi important que dans nos États modernes, et que si ces républiques n’avaient pas de dette, leurs besoins n’en étaient pas moins onéreux pour les citoyens. Dès qu’une dépense extraordinaire devenait urgente, ceux-ci étaient appelés à combler immédiatement le déficit des caisses de l’État, sans cesse exposés à être frappés dans leur fortune et, par contre-coup, dans leur commerce et leur industrie, inconvénient supprimé depuis par les emprunts.— Urkunden über das Seewesen des attischen Staates, hetgestellt und erlæutert. (Documnets sur la marine de l’État athénien (Berlin, 1840, 1 vol. avec 18 tableaux in-folio). E. R.

BOILEAU (Etienne ou Estienne), né vers 1200, mort vers 1272. Biographie aussi incertaine que l’orthographe même de son nom, l’une des plus variées selon les lieux et les dates, qui donnent tour à tour Boiliaue, Boyleau, Boisleau, Boylieau, Boislève, Boilever et Bibens aquam ! On sait seulement, avec quelque certitude, qu’il était originaire d’Anjou, se maria en i225, fut prévôt d’Orléans, fit la première croisade avec Louis IX, qui le racheta 200 livres d’or (au moins 95000 fr.) et le nomma, dix ans après (1258), prévôt de Paris. La ville avait alors besoin d’un homme ferme, intelligent et intègre. Boileau purgea Paris des voleurs et des bandits, jusqu’à faire pendre son filleul et son compère et, sans rien créer, réorganisa tout le mécanisme au Chàtelet ; il y établit les Regesta ou registres qu’il dictait ou corrigeait lui-même, et qui sont restés à la fois le premier recueil des règlements des corporations et le plus ancien monument de la législation des communautés d’artisans. Il mourut apparemment après douze ans d’exercice dans les fonctions il a sa statue sur la façade de l’hôtel de ville de Paris.

Le « Livre des métiers », ainsi qu’on le désigne ordinairement par abréviation, a paru pour la première fois dans la collection des « documents inédits » relatifs à l’histoire de France, sous ce titre Règlements sur les arts et métiers de Paris rédigés au XIIIe siècle et connus sous le nom du Livre des métiers, d’Étienne Boileau, publiés, d’après les mss, par G.-B. Depping. Paris, 1837, in-4o Ils font également partie dela grande «Histoire de Paris », où ils ont été annotés à nouveau par René de Lespinasse et Fr. Bonnardot. Paris, 1879, in-4o.

Le Recueil de Boileau, divisé en cent char pitres, contient, dit Isambert « les statuts des e métiers de Paris et les règlements sur les