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sommations LONCERF 213 BOULAINVILLIERS

tions les plus nécessaires, et notam- De la plus importante et la plus pressante profit des boissons alimentation

sommations les plus nécessaires, et notamment au profit des boissons alimentaires. BOITEAU (Alexandre-Dieudonné-Paul). Publiciste,nè à Paris le 25 novembre 1820, mort à Auteuil le 11 juin 1886. Élève du lycée Charlemagne, normalien en 1848, il quitta l’école ,et l’enseignement pour la littérature et pendant douze ans multiplia poésies, articles, variétés, éditions de tout genre. En 1850, il aborda l’économie politique, dont rien ne le détourna depuis, ni son court passage à la sous-préfecture de Neufchàtel (1873), ni son entrée au conseil d’État (1879). Il a collaboré pendant ces vingt-cinq dernières années au Journal des Économistes, au Temps, aux Débats et laissé un bagage important, au moins vingt-cinq volumes, parmi lesquels l’économie politique doit revendiquer

Etat de la France en 1689, in-8, 1860, 2e éd. 1889. Les traités de commerce, texte de tous Les traités en vigueur, etc., in-8, 1864. -Les finances de la ville de Puris, in-8, 1865. Fortune publique et finances de la France, 2 vol. in-8, 1866. Te régime des chemins de fer français, in-8, 4868. La Question des clte- 1 mins de fer, in-4,1876 l’article Budget dans le «Dictionnaire des finances», etc. BONCERF (Paul-François), né à Chasaulx, en Franche-Comté, vers 1745, mort en 1794. Avocat au parlement de Besançon en 1790, « son mérite seul, dit la Biographie universelle, lui valut une place dansles bureaux de Turgot ». Il a publié, avec l’approbation de Turgot, sous 1 le nom de Francaleu Les inconvénients des droits féodaux, Londres et Paris, 1776. « Cet ouvrage, dénoncé au parlement par le prince de Conti, et condamné à être lacéré c et brûlé par un arrêtdu 24 février, n’en fut que plus recherché. Il s’en fit un nombre considérable d’éditions, 32 en 15 ans, il fut traduit dans toutes les langues de l’Europe, et les t principes qui y sont établis ont servi de base aux décrets rendus, le 4 août 1789, par e l’assemblée constituante. La meilleure édi- u tion est celle qui fut donnée par l’auteur d en 1791 il y a ajouté une préface qui renferme des particularités curieuses et les a lettres que Voltaire lui avait écrites à l’occa- ri sion de cet ouvrage». Mémoire sur cette question Quelles sont les causes les plus ordinaires de l’émigration des gens de la campagne vers les grandes villes, et quels seraient les moyens d’y remédier ? 1784, in-8. Ue la nécessité n d’occuper avantageusement tous les ouvriers, 8e édit., 1791, in-8. Deux éditions ont été faites par ordre de la municipalité de Paris. LÉON POINSARD.

E. R.

De la plus importante et la plus pressante affaire ou la nécessité de restaurer l’agriculture et le commerce. Paris, Royer, 1790, in-8. BONNET (Jacques-Victor), né à Maintenon (Eure-et-Loir) le 22 avril 1814, mort à Lucerne, le 25 septembre 1886. Sorti du collège de Rambouillet, il fit son droit à Paris, prit le grade de docteur en août 1846 et se consacra dès lors aux études économiques et financières. Collaborateur et presque fondateur de l’Assemblée nationale, il a écrit depuis aux Débats et à la Revue des Deux-Mondes. Il était entré, en février 1881, à l’Académie des sciences morales et politiques. Il a laissé Questions économiques et financières (1859). La Liberté des banques et le taux de l’intérêt (1864). —Le Crédit et les finances (1865).— L’Enquête sur le crédit et la Crise de 1863-64 (1866). Etude sur la monnaie (1870). Les Impôts après la guerre (1871). La Question des impôts (1879), etc. E R

BONS DU TRÉSOR.— V. Dette flottante. BOUCHERIE. V. Commerce de l’alimentation. BOULAINVILLIERS (comte Henri de), né le 11 octobre 1658 à Saint-Saire, en Normandie, mort le 23 janvier 1722. Auteur d’un grand nombre d’ouvrages sur l’histoire de France, etc., où l’on trouve souvent des vues neuves et hardies, mais plus souvent encore des paradoxes. Montesquieu a dit de lui (Esprit des lois, liv. XX, ch. 10) « Comme Boulainvilliers a éerit avec cette simplicité, cette franchise et cette ingénuité de l’ancienne noblesse dont il était sorti, tout le monde est capable de juger des belles choses qu’il dit, et des erreurs dans lesquelles il tombe. Il avait plus d’esprit que de lumières, plus de lumières que de savoir ; mais ce savoir n’était point méprisable, parce que, de notre histoire et de nos lois, il savait très bien les grandes choses». Cetauteur a été souvent cité et l’économiste trouvera des renseignements utiles dans les ouvrages suivants, surtout dans le second. Mémoires présentés au duc d’Orléans, régent de France, contenant les moyens de rendre ce royaume très puissant, et d’augmenter considérablement les revenus du roi et du peuple. La Haye, 1727, 2 vol. in-12. État de la France, dans lequel on voit tout ce qui regarde le gouvernement ecclésiastique, le militaire, lu justice, les finances, le commerce, les manufactures, le nombre des habitants, et en général tout ce qui peut faire connaître à fond cette monarchie extrait des Mémoires dressés par les intendants du royaume par ordre du roi