PESTALOZZI
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PETTY
Le succès des grandes réformes accomplies par Robert Peel s’est consolidé de jour en jour. Si l’on veut avoir une idée de l’importance de ces réformes, que l’on songe que, sur 1250 articles du tarif, Robert Peel en a aboli ou réduit environ 750, et que le montant des droits réduits ou supprimés par lui ■et par lord John Russell, de 1842 à 1850, n’a pas été de moins de 10251295 livres sterling
- . La diminution des secours publics,
l’augmentation progressive des importations et des exportations, l’accroissement du nombre des mariages, etc., ont prouvé à quel point la réforme commerciale a profité à l’immense majorité du peuple anglais. Aussi les adversaires les plus acharnés de sir Robert Peel, lord Derby et M. Disraeli, depuis lord Beaconsfield, ont-ils été obligés de respecter son œuvre à leur arrivée aux affaires. Le nom de Robert Peel est devenu populaire jusque dans les campagnes, où il était naguère voué aux dieux infernaux de la protection, et les ouvriers des champs comme ceux des villes suspendent avec reconnaissance au-dessus de leur foyer le portrait de l’homme qui leur a procuré le bienfait de la vie à bon marché a . Ainsi se trouve exaucé le vœu touchant que Robert Peei exprimait au fort de la lutte engagée pour le rappel des lois céréales : « Il se peut que je laisse un nom dont on ■se souviendra avec plaisir dans la demeure de celui qui gagne son pain quotidien à la sueur de son front, lorsqu’il lui sera permis de réparer ses forces épuisées par une nourriture abondante, à bon marché, et d’autant plus agréable qu’elle ne sera plus rendue amere par le sentiment d’une injustice. » G. DE MOLINARI.
Bibliographie.
The life 0/ the right honourable sir Robert Peel, bart, «s subject and citizen, as legislator and ministre, and as patron of the learnings and the arts. (Vie du très honorable sir Robert Peel, baronnet, comme sujet et citoyen, nomme législateur et ministre, et comme protecteur des sciences et des arts), by William Haryey. London, George Routlegde, 1850, 1 vol. in-18. — peel’s life, by P.-G. Montagne (Statesmen séries). Allemand <X 1888. — Peel, by J.-R. Thursfiéld (Twelve Englisk Statesmem), Macmillan and C°, 1891. — Sir Robert Peel, by Justin Mac Carthy, M. P. {The QueerCs Prime Ministers). Sampson Low and C«, 1891.
PESTALOZZI (Jean-Henri), célèbre pédagogue, né à Zurich le 12 janvier 1746, mort à . Droits de douane 8 2(8 938 1. st. Accise 1 434 280
Timbre 598 056
Total 10 281 294 1. st.
S. Discours de M. Yilliers. Séance de la Chambre des communes du 23 novembre 1852.
Brugg le 17 février 1827. Fils d’un chirur. gien, il étudia la théologie, le droit, lut avidement Jean-Jacques Rousseau et se fît agriculteur à Neuhoff. C’est de là que datent ses écrits divers sur l’éducation des enfants pauvres et sur l’Institut de Neuhoff, qui d’ailleurs eut promptement ruiné son fondateur. De nouveau et simplement écrivain de 1780 à 1798, rédacteur à cette dernière date au Helvetisches Volksblatt en même temps qu’auteur de brochures politiques ; subventionné par le gouvernement l’année suivante, il reprit au château de Burgorf ses essais antérieurs ; il vit, cinq ans après, transporter son nouvel Institut àMunchenbuchseeet en fonda un autre à Iverdon, lequel absorba bientôt le précédent. Dans l’intervalle, il était venu à Paris où eurent lieu, en août 1803, les débuts du « pestalozzianisme ». Après de longues polémiques et des embarras momentanés, accusé d’impiété pour avoir dit que le dogme de la Trinité n’était pas dans la Bible il mourut à Brugg.
Homme de bien, consacrant toute sa vie, son repos et sa fortune à l’œuvre adoptée par lui, Pestalozzi tient une place importante dans tout ce qui a été fait ou tenté pour l’amélioration de l’enfance et des classes pauvres. Selon lui, l’éducation peut seule donner cette amélioration, l’ignorance et les passions amenant toujours la dépendance et par suite l’infériorité, la misère et les vices. L’Académie des sciences morales a mis au concours, en 1845, une Étude sur ses œuvres et sa méthode. Les Œuvres complètes de ce patient et laborieux réformateur ont été réunies et publiées par Colta : Pestalozzi, Saemliche Schriften {Stuttgard et Tubingue, 1819-1826) ; les quatre premiers volumes contiennent Lienhard und Gerlrud, roman" moral et pastoral qui eut un succès considérable et fut traduit dans les deux mondes de 1781 à 1857. Joignons à cela diverses brochures et des manuscrits dont plusieurs inédits, et qui sont décrits ou indiqués dans l’Étude biographique que M. Guillaume lui a consacrée en 1890 (Paris, in-18). Edmond Renaudin.
PETTY (sir William), économiste anglais, né en 1623, à Rumsey, comté de Hamsphire, mort à Londres, en 1687. Fils d’un marchand drapier qui l’avait laissé sans fortune, il sut se tirer d’affaire par la souplesse de son caractère et par la fertilité de son esprit. A quinze ans, muni d’une petite pacotille, il s’embarqua pour la France afin d’y achever ses études à l’Université de Caen. Il résida successivement, pendant une période de trois ans, dans cette ville, puis à Leyde, à
