Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/161

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métiers à-la-fois ; mille ouvriers réclameraient donc l’emploi de mille métiers. Un bon métier à bas coûte 600 francs : les mille coûteraient en conséquence six cent mille francs. Ajoutons à ce capital, un autre capital pareil pour les autres ustensiles, les ateliers, etc. nous n’aurons encore besoin que d’un capital de douze cent mille francs. Nous admettons que les intérêts et les profits des entrepreneurs sur ce capital, seraient de 15 pour cent ; ce qui est bien honnête, car une industrie courante qui rapporterait davantage, serait, par la concurrence, ramenée à ce taux. Cela étant nous trouverons pour les intérêts et les profits des entrepreneurs, 180 mille francs au lieu de trente millions !

Même observation sur les deux millions pour frais d’entretien et de réparation ; car quand au lieu de réparer les métiers, on les renouvellerait en totalité chaque année, ils ne coûteraient encore que 600 mille francs.

Le capital circulant non plus, ne coûterait