Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ser la plume sans vous dire ma pensée sur ce point. Vous m’y autorisez vous-même par la noble franchise avec laquelle vous provoquez des discussions qui puissent éclairer le public. « Il est à désirer, dites-vous (page 4) que ceux que le public regarde comme juges compétens, s’accordent sur les propositions principales. » On ne saurait donc trop les éclaircir.

Vous blâmez, comme trop vague, la définition que milord Lauderdale donne de la richesse en disant que c’est tout ce que l’homme désire comme pouvant lui être utile ou agréable ; et selon moi vous avez grande raison. Je cherche la définition que vous croyez devoir substituer à celle-là ; et je trouve que vous donnez le nom de richesses à tous les objets matériels qui sont nécessaires, utiles, ou agréables à l’homme (page 28). La seule différence que je remarque entre ces deux définitions, consiste dans le mot matériel que vous ajoutez à celle de milord Lau-