Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/102

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France, auxquels je ne puis rien, et par les fautes, les crimes, le danger général de l’Europe ; par la guerre que l’Angleterre et l’Espagne feront à nos États-Unis, peut-être avant un an. Que m’importent les pertes qu’elles feront, l’humiliation qui leur en restera ! ma douleur est pour les ravages qu’elles causeront, pour ceux de nos braves qui périront, nos maisons brûlées, nos femmes insultées, suivant les usages de vos barbares Européens.

J’assisterai à cette guerre comme le vieux Nestor ; et puisse-je y faire quelque beau fait d’armes comme le vieil Entellus !

Je vous embrasse avec estime et tendresse.


DUPONT (de Nemours).


P. S. Mon excellente femme m’a envoyé votre catéchisme. Elle sait combien je mets de prix à tout ce qui sort de votre tête et de votre plume.

Il y avait dans ma lettre maritime une longue note que je n’ai pas voulu vous envoyer, de peur de vous compromettre avec Bonaparte, et qui contenait ma manière de juger alors son expédition. Depuis l’événement, j’y ai ajouté une sur-note. Je vous enverrai le tout quelque jour ; mais le temps me manque pour la reco-