Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/111

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Traité d’Économie politique. Sous sa forme primitive, je le regardais déjà comme supérieur à tout ce que nous possédions sur cette matière ; et, avec les améliorations qu’il a reçues, vous comprenez que j’y mettrai un nouveau prix. Je me serais estimé heureux de recevoir chez moi votre fils, comme votre lettre m’en donnait l’espoir. Il traverse tous nos États du sud au septentrion, et j’aurais été heureux de lui témoigner ma considération pour son père ; mais ses affaires ne lui ont probablement pas permis de s’écarter à ce point de sa route, lorsqu’il a traversé la Virginie.

La question que je vous adressais par ma lettre du 1er février 1804, est maintenant sans objet[1]. Je m’étais figuré qu’une nation aussi éloignée que nous le sommes de l’Europe et de ses contestations, évitant d’offenser les autres puissances, et lente à ressentir leurs insultes, juste envers les autres, remplissant envers toutes les obligations de la neutralité, et même les devoirs de l’amitié, et disposée a leur offrir les avantages de son commerce ; je pen-

  1. Elle avait rapport aux tentatives que faisait alors Buonaparte, pour engager les États-Unis dans la guerre qui s’était rallumée entre l’Angleterre et la France. Buonaparte voulait traiter eu ennemis ceux qui n’embrassaient pas sa querelle.