Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/138

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que avec M. Malthus ? Vous avez l’un et l’autre étudié la question of rent and profits sans doute beaucoup mieux que moi ; et puis je vous confesse que ma façon d’envisager les profits, soit d’un capital, soit d’un fonds de terre, rend très-difficile pour moi la tâche de débrouiller cette question. Je ne peux m’empêcher de faire entrer pour beaucoup, dans l’appréciation des profits, le talent, la capacité industrielle de celui qui fait valoir un terrain ou un capital ; et je regarde comme comparativement peu important le profit propre, le profit inhérent à ces deux instrumens. Au surplus, je dois me défier beaucoup de mon opinion, et je crains de l’énoncer à côté de la vôtre. Je me bornerai donc à souhaiter, avec M. Mill, que vous développiez vos idées dans un ouvrage ad hoc. J’y gagnerai, et le public aussi. Que j’envie votre sort de faire de l’économie politique dans votre belle retraite de Gatcomb-Park ! Je n’oublierai jamais les trop courts momens que j’y ai passés, ni les charmes de votre conversation.

Agréez, mon cher monsieur, les assurances de ma haute estime et de mon sincère attachement.

J.-B. SAY.