Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/145

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frais de production, et vous même établissez très-justement que l’ensemble des frais de production règle la valeur du produit.

Vous blâmez une des notes que j’ai mises à la traduction française que Constancio a donnée de votre ouvrage (je crois que c’est celle de la page 249, tome I du français). J’avoue que je ne vois pas trop comment la seconde partie de la proposition fait passer la première. N’importe : si la critique est juste pour cette première partie, je conviendrai volontiers que vous avez raison pour la seconde. En effet, quand un fermage ne sert absolument qu’à payer l’intérêt du capital qu’un propriétaire a répandu sur sa terre, et qu’un impôt survient, le propriétaire n’abandonnera pas sa terre, et par conséquent le profit que rend son capital, pour ne pas payer l’impôt. Dès-lors l’impôt ne porte pas sur le propriétaire en tant que propriétaire, et il augmente les frais de production, et par conséquent le prix des produits bruts. C’est un cas qui montre, en dépit des physiocrates, que tout impôt ne retombe pas sur les terres.

Agréez de nouveau, etc.

J.-B. SAY.