Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/164

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quantité de toute autre chose que leur propriétaire peut se procurer par leur moyen, s’il juge à propos de les échanger. Il me semble qu’il y a la-dedans une contradiction ; car vous nous dites que la richesse est proportionnée à la valeur, et que la valeur est en proportion de la quantité des choses. Les richesses sont donc en proportion de la quantité ; et, cependant, vous dites qu’elles sont en proportion de la valeur, et non en proportion de la quantité.

Supposons que la même cause, un procédé plus économique, en diminuant la valeur de l’or de moitié, diminue au même point, d’une manière analogue, les chapeaux, les souliers, le drap et le linge : une livre d’or achètera tout autant de chapeaux, de souliers, de drap et de linge qu’auparavant. Je vous demande si, dans ce cas, un homme qui possède une livre d’or est aussi riche qu’auparavant ? D’abord vous répondrez : Non, parce qu’il ne possède pas une marchandise de valeur pareille ; et ensuite vous répondrez : Oui, parce qu’il peut acheter une même quantité de tout autre chose.

Dans vos Lettres à Malthus, vous dites, avec grande raison, que si une certaine quantité de blé ou de drap venaient à être produits avec