Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/181

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l’utilité des produits, et avoir esquissé les différens genres de services que les hommes peuvent en attendre, j’ajoute : « Nous jouissons des biens que la nature nous accorde gratuitement, de l’air, de l’eau, et dans certains cas de la lumière, sans être obligés de les produire. Ces choses n’ont point de valeur échangeable, parce que les autres hommes, m les possédant de leur côté, ne sont obligés à aucun effort pour les acquérir… Mais il est beaucoup d’autres choses, non moins essentielles à notre existence et à notre bonheur, dont l’homme ne jouirait jamais si son industrie ne provoquait, ne secondait, n’achevait les opérations de la nature, » (Liv. 1, chap. 2.)

Je montre ensuite que ces travaux de l’industrie secondée par les instrumens qu’elle emploie, constituent des frais de production ; et que les gens qui ont fait ces frais n’en cèdent les produits qu’autant qu’on leur donne en échange d’autres produits qui ont coûté des frais équivalens, c’est-à-dire les mêmes difficulties of attainment. Voilà, dis-je, ce qui constitue la valeur échangeable, la seule qui entre dans les considérations de l’économie politique, within the province of political economy ; ce sont les propres mots de votre traduction. Comment dès-lors pouvez-vous me reprocher de ne point