Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/185

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entendus, faute de vous être placé dans le même point de vue que l’auteur. Comment les Anglais pourront-ils comprendre un interprète qui, de son aveu, n’a pas compris son original ?

Ce qui pourrait faire supposer que vos notes ont été écrites avec un peu de légèreté, ce n’est pas seulement votre promptitude à condamner avant d’avoir suffisamment réfléchi, mais à affirmer des faits dont la fausseté était facile à constater ; comme lorsque vous m’attribuez (tome ii, page 2) la traduction française de l’ouvrage de M. Ricardo, quoique cette traduction ne soit pas de moi et porte en toutes lettres le nom de son auteur, M. Constancio.

La même légèreté ne se fait pas moins remarquer dans la note de la page 239 du premier volume, où vous supposez que je traite Napoléon sévèrement parce que j’en ai reçu quelque provocation. Je vous déclare, monsieur, que personnellement je n’ai jamais reçu de lui aucune provocation quelconque. Il m’a même appelé à des fonctions publiques lucratives, et c’est moi qui lui envoyai ma démission au moment où il se fit empereur, ne voulant pas entrer en partage avec lui des dépouilles de la France.

Croyez-vous donc qu’on ne puisse être guidé