y avait eu d’illégal et de violent dans son usurpation ; ils lui faisaient l’honneur d’ajouter foi à ses promesses, lorsqu’il leur disait : Pensez-vous que je sois assez fou pour recommencer au dix-neuvième siècle le rôle de César ou celui de Cromwell ?
Hé bien ! il a recommencé ce qu’il y a eu de pire dans l’histoire de l’un et de l’autre.
Il a rétabli pièce à pièce, avec un art et une patience vraiment diaboliques, tous les abus et tous les ridicules de l’ancien régime : il a successivement détruit tout ce qui pouvait consolider le nouveau.
Avant son usurpation, les prêtres n’étaient plus persécutés, mais chaque culte payait les siens ; il a rétabli l’influence sacerdotale et l’intervention du pape, et pourquoi ? pour satisfaire la puérile vanité d’être couronné par lui.
Toutes les places de l’instruction publique étaient données au concours et confiées à des hommes mariés, intéressés à former des citoyens recommandables et éclairés. Napoléon s’est réservé le privilège exclusif de plier la jeunesse à son joug : toute espèce d’enseignement, même dans les écoles particulières, a été placé par lui sous l’autorité d’un grand-maître