Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/362

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Telles sont, mon cher monsieur, les réflexions que m’a suggérées votre aimable lettre. Je les soumets à votre excellent jugement, à votre zèle pour les progrès de la science, et à l’amitié que vous avez la bonté de me témoigner.

Je vous dois aussi beaucoup de remercîmens pour l’ouvrage de statistique très-curieux que vous m’avez envoyé ; c’est un magnifique présent, et dont je me servirai utilement dans l’occasion. Il dénote beaucoup d’intelligence et de diligence dans son auteur, et on lui aurait beaucoup d’obligation, si, en continuant de publier les vicissitudes des prix, il étendait ses recherches sur tous les produits d’un usage général : cela donnerait à nos successeurs de précieuses données sur la valeur de nos monnaies et sur toute notre économie. Mais comme on ne peut pas donner suite à un ouvrage exécuté sur un plan aussi dispendieux, il faudrait alors que l’auteur donnât à l’avenir seulement des tableaux imprimés ; et comme, lorsqu’une époque est passée, on n’a guère besoin de connaître que les prix moyens (average prices), il suffirait de les publier de cinq ans en cinq ans, ou de dix ans en dix ans. Je suis persuadé que des tableaux abrégés de prix