Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/406

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dre, c’est-à-dire le plus grand bien du plus grand nombre.

Je suis bien de votre avis, qu’il faut donner un nom propre au principe de l’utilité ; mais il faut bien expliquer notre pensée, et surtout que nous n’entendons pas par là l’égoïsme ni personnel, ni même national.

Votre mémoire est un excellent supplément à ce que nous ne pourrons pas nous procurer d’objections. C’est dans les conversations de madame de Staël, de mylord Lansdown, et dans vos réponses verbales, qu’il faut puiser. Le but général de l’ouvrage que vous enrichissez n’est pas la polémique, mais de mettre tous les jeunes gens de toute l’Europe à portée de se former de justes idées des intérêts de la société et de la nature des choses[1].

Vous me flattez, mon cher ami, de lire bientôt une dissertation de vous sur l’origine du droit inter-national. Je vous avoue que j’en serai très-curieux, et mon gendre Comte ne

  1. On trouvera, à la fin du volume, un Essai sur le Principe de l’Utilité, que M. J.-B. Say avait composé long-temps avant que d’avoir demandé ) M. Étienne Dumont un article sur le même sujet. Quoique l’auteur fût loin d’en être satisfait, on a pensé qu’il ne déparerait pas ce recueil. (Note de l’Éditeur.)