Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/425

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détruire : car des capitaux favorisent toujours la population. Il a fait un château et un parc de luxe… Ce n’est point accumuler, cela : c’est dissiper. Il a changé des capitaux productifs en choses qui ne rendent rien. »

Il est très-vrai qu’il n’y a rien de si facile faire qu’un grand ; mais on ne peut pas dire qu’une race de paysans vigoureux une fois détruite ne renaît plus. Partout où l’influence des bonnes lois et de la liberté s’est fait sentir, il s’est formé des hommes vigoureux de corps et d’esprit.

Buffon parlant d’histoire naturelle n’en aurait que plus de mérite, s’il n’y avait pas mêlé des erreurs sur la population. Voici son passage :

« A prendre la terre entière et l’espèce humaine en génépi, la quantité des hommes doit, comme celle des animaux, être en tout temps, à très-peu près, la même, puisqu’elle dépend de l’équilibre des causes physiques ; équilibre auquel tout est parvenu depuis long-temps, et que les efforts des hommes, non plus que toutes les circonstances morales, ne peuvent rompre, ces circonstances dépendant elles-mêmes de ces ce causes physiques dont elles ne sont que des effets particuliers. Quelque soin que l’homme