Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1817.djvu/156

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endroits. La vanité de l’Anglais et du Turc gît à ne point compromettre leur dignité nationale ; à s’enfoncer dans leur morgue et leur gravité ; et sur-tout à ne jamais laisser croire que vous puissiez leur être utile, ou les instruire, où les amuser. Ils disent et même pensent du mal des étrangers ; ce qu’il y a de louable chez les étrangers, est toujours du moins fort au-dessous de ce qui se fait chez eux-mêmes : silence dédaigneux, grandes enjambées, sans faire attention à ce qui se passe à côté d’eux. La vanité du Français n’est pas si exclusive. Sans chercher à humilier les autres, il aime à faire valoir les avantages qu’il a, quelquefois même ceux qu’il n’a pas ; et s’il est convaincu