Page:Say - Traité d’économie politique, 1803, I.djvu/56

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Ce qu’on peut se procurer sans frais, n’a point de valeur ; ce qui n’a point de valeur ne saurait être une richesse. Ces choses ne sont pas du domaine de l’Economie politique.

Il en est d’autres qui n’existent pour nous qu’autant que l’industrie humaine a provoqué, secondé, achevé les opérations de la nature. Nous les devons :

Tantôt à une industrie qui les a recueillies des mains de la nature ;

Tantôt à une industrie qui les a mélangées, façonnées suivant nos besoins;


Tantôt enfin à une industrie qui les a amenées d’un lieu où elles se trouvaient, au lieu où nous sommes et où elles ne se seraient pas trouvées sans cela.

On nomme la première de ces industries : industrie agricole ; la seconde, industrie manufacturière ; la troisième, industrie commerçante.

Les choses qui sont à l’usage de l’homme et qui ne lui sont pas données gratuitement et sans mesure par la nature, sont le produit d’une, ou bien de deux de ces industrie, ou de toutes les trois ensemble.

Une table est un produit de l’industrie