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MÉDECINS.

tons une Académie des sciences à notre journal, vous en serez.

— De l’Académie, prince ?

— Non, de notre journal ; pour qui vous prenez-vous ? Continuez.

« Vous n’avez pas perdu de vue, messieurs les rédacteurs, que votre très-humble serviteur s’était principalement révolté contre la diète, et qu’il n’avait pas songé à la science, Dieu merci. Quelle ne fut pas sa douleur en se voyant incompris, dépassé par des ambitieux qui voulaient des honneurs, lorsqu’il ne désirait, lui, qu’un régime un peu moins sévère ! Comprenez-vous, par exemple, un copiste, un Belge, un Singe se posant en fondateur scientifique, et s’écriant : « À moi la toge ! La médecine gymnastique fut la première inventée après celle des registres publics, des recettes superstitieuses et des sacrifices. Un savant grec, Herodicus, guérissait tout, même la fièvre et la paralysie, par la gymnastique et les gambades médicinales. Mes droits sont clairs, sans compter que mes aïeux se sont prêtés de force à la fantaisie qui poussa Galien à disséquer une foule de Singes afin de bien connaître les Hommes. »

« Indigné qu’on osât invoquer des noms d’Hommes, je demandai la parole, et je dis… »

— Est-ce long ? demanda le Renard.