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RÉSUMÉ PARLEMENTAIRE.

Post-Scriptum. — Par faveur spéciale, nous livrerons à la publicité quelques détails confidentiels sur lesquels notre ami le Perroquet nous avait demandé le silence ; mais comptons que sa discrétion ne tiendra pas devant quelques douzaines de noix et plusieurs morceaux de sucre que nous venons de lui envoyer.

Le Singe avait eu d’abord le séduisant projet de faire un journal ; il avait même, sous le titre de premier-forêt, fait un premier-Paris très-ennuyeux, dans lequel il développait avec un grand talent toutes les questions, excepté celle du jour.

Le Perroquet s’était chargé de la correspondance étrangère et de l’importante partie des faits divers. Nous nous permettons de citer une des nouvelles dont il comptait enrichir son premier numéro : — « Un Canard nous écrit des bords de la Garonne : « Il n’est bruit dans nos marais que de la disparition d’une jeune Grenouille qui était chérie de toutes ses compagnes. Comme elle avait l’imagination fort exaltée, on craint qu’elle n’ait attenté à ses jours. On s’épuise en conjectures sur les causes qui auraient pu la pousser à cette fatale extrémité. »

Un Animal qui désire garder l’anonyme, rêvant déjà les succès de ses plumes célèbres qui ont fait la gloire de certaines lettres de l’alphabet J. J. — X — y — z, etc., etc., avait