Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/38

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q. Mes enfants, ne vous arrachez pas, ne vous ctisputea pas les m3.; aérobies lambeaux du pouvoir. Quand vous aurez changé votre clie- val borgne contre un aveugles croyez-vous que les choses en iront mieux‘? ‘Pensez aux petits, aux classes faibles et dépouillées qui souf- frent de toutes ces divisions, et dites-irons, dites-vous ù toute heure du jour, que le bien ne saurait s'acheter au poids d'un si grand ma] : un peu plus ou un peu moins de puissance pour quelques-uns d'entre vous, qu'est-ce à mité de la paix entre frères, et de l'union de tous‘? n

La lin de ce discours fut écoutée avec froideur; le res- pect qu'on avait pour l'orateur empêche seul tonte mani- festation contraire. Le vieux BUFFLE vil bien qu’il n’avait convaincu personne. u La guerre civile mène au despo- tisme, et non à la liberté, n dit le sage vieillard enorepre- nant tristement sa place.

—- Soumise-nous au sermon! sf‍iêcriale Lour-Cnuvnzn.

Il va sans dire que Messieurs les conjurés ne sïirrétèrent ‘pas en si beau chemin. Il ‘n'y a jamais tant dbrateurs que quand les affaires vont mai. Après les discours du BISON et du BUFFLE, vint celui du SANGLIER, qui parla tant qu’il eut de la voix, « et asrec une telle éloquence, dit le Journal de la Réforme, que notre sténographe lui-même, partageant l'é- motion générale, setrouva hors dïætat de tenir la plume. a

Nous en restons la de nos citations ; et si Messieurs les révoltés veulent bien nous le permettre, nous allons com- pléter ce récit avec des détails authentiques, que nous tenons d’uu Fumzr de nos amis qui s’était imprudemment