Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/46

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javis du Beaann fut adopté. Le sommeil parlait avec lui et gagnait tout le monde. La séance fut levée...

Notre correspondant prétend avoir remarqué que maître Banane faisait à chacun des saluts enf‍lés de magnif‍iques paroles, et qu’il abandonna la salle le dernier.

— Cela va bien, dit-il tout bas à une petite Foutue de ses amies, cette eau coule parfaitement.

— Et demain elle coulera mieux encore, Monseigneur,

repartit la FOUINE en minaudant.

C’est ce que nous verrons, Monsieur le tissant). Nous

connaissons vos projets, et nous saurons les déjouer.

Nous laissons aujourifhui la parole aux événements, chacun fera la part des responsabilités. i

La patrie et la publication sont en danger.

Une foule immense se presse aux portes de la rotonde où le discours du BISON a été aff‍iclnc. On ne reconnaît plus les cabanes, tant elles sont chargées de drapeaux et de placards séditieux; on trouve un cours complet de poli- tique sur les murailles, et le nombre des mécontents s'ac- croît de minute en minute. L'occasion est le tyran des gens faibles : les groupes se grossissent, surtout de Goss- Moucrxes, de BÉCASSES, de Buses, de Gnos-Bracs, dc Dlanous et autres bêtes altérée-s d'encre. Des processions de fac- tieux parcourent les allées en chantant, et en sif‍llaut des

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